jeudi 14 mai 2020

#Dossier TELETRAVAIL - Consultable en Ligne



 

Découvrir l'édition numérique d'Options n°656 d'avril 2020 en accès libre numérique sur syndicoop.fr/options

Télétravail : à l’ombre du coronavirus
Entreprises et gouvernement ont fait une promotion vigoureuse du télétravail, jusqu’à le hisser au rang de panacée. Et la vitesse avec laquelle nombre de salariés se sont inscrits dans cette nouvelle organisation du travail exprime sans doute aussi leur volonté de ne pas subir, de combattre la crise sanitaire en « continuant » comme avant, même si différemment.
Mais attention à la mécanique des « effets d’aubaines » déjà bien en route. D’une part, le télétravail soulève, pour les salariés, autant de problèmes qu’il en règle. D’autre part, il est inséparable du travail tout court. Enfin, s’il est généralisé comme norme de vie sociale, il exclut celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, se situent du mauvais côté de la fracture numérique. D’où la nécessaire vigilance syndicale : car « l’après », c’est maintenant.

Un « après » déjà là…
Confinement aidant, le télétravail s’est imposé avec une évidence indiscutable du fait de ses avantages propres : rapidité, facilité… Le gouvernement en a fait une promotion vigoureuse, jusqu’à le hisser au rang de panacée. Et la vitesse avec laquelle nombre de salariés se sont inscrits dans cette nouvelle organisation du travail exprime sans doute aussi leur volonté de ne pas subir, de combattre la crise sanitaire en « continuant » comme avant, même différemment. Mais soyons lucides : l’épidémie porte aussi en elle nombre d’« effets d’aubaines », sous couvert de basculer dans une supposée modernité. L’« après » promis devient alors problématique.

Marche forcée et besoins de régulation
On expérimente les mécaniques du télétravail, on connaît ses avantages comme ses inconvénients. On sait les besoins d’encadrement qui découlent de ces tensions, surtout lorsque le passage s’opère à marche forcée. Il est bon de rappeler à cet égard que la France s’est toujours abstenue de signer l’unique convention internationale visant à encadrer le sujet…

Solutions d’urgence ou nouvelle norme ?
La promotion du télétravail, dans le contexte actuel, est à hauts risques. Le premier tient à l’inégalité face au virus entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux dont le métier exclut cette possibilité.  Le second concerne toutes celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, se situent du mauvais côté de la fracture numérique  et se trouvent, de fait, exclus d’un grand nombre de droits, de procédures, de recours, bref, de possibles… Enfin, il apparaît assez clairement que ce qui se met en place comme solutions d’urgences dans les entreprises, dans les services, dans l’Éducation nationale comme dans la santé, risque de devenir une norme organisationnelle pour l’ensemble du corps social.

Dire aujourd’hui les mutations en cours
D’où l’importance, pour le syndicalisme, d’analyser aujourd’hui, et non demain, ce qui est en gestation, à défendre la santé mentale et physique de celles et ceux qui y sont confrontés. C’est le sens de la décision de l’Ugict-Cgt de lancer une enquête sur les conditions de travail et les moyens mis à disposition des personnels de l’encadrement pour l’exercice de leurs responsabilités. Coconstruite avec les syndicats Cgt de la Dares (ministère du Travail) et de la Drees (ministère de la Santé), elle permettra de donner substance aux axes revendicatifs qu’exigent l’encadrement du télétravail, le respect de l’équilibre vie professionnelle-vie privée, la nécessité d’un droit d’intervention, de retrait ou d’alerte.

  
https://syndicoop.fr/options/656-avril-2020/



Bonne fin de semaine et surtout prenez soins de vous et des vôtres et n'hésitez pas a nous contacter !


SOYONS VIGILANTS !  


Liens DREES : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/



jeudi 30 avril 2020

#11 Mai 2020 - le Télétravail et ses droits




Lors de son intervention sur le déconfinement, le Premier ministre a demandé « avec insistance » aux entreprises de maintenir le télétravail. 
La CGT fait partie des instances qui demande l’ouverture dans toutes les entreprises de négociations sur les conditions d’organisation du télétravail pour ce déconfinement !


Télétravail : un bilan doit être présenté en CHSCT, CSSCT ou CSE
Là où il est organisé et encadré, hors crise sanitaire, le télétravail est pratiqué en moyenne entre 1 et 2 jours par semaine par les personnels éligibles. Il ne constitue donc pas la solution miracle pour maintenir une activité dans la durée. Le caractère maltraitant que revêt le télétravail à temps plein en mode dégradé et improvisé nécessite de donner à l’encadrement les moyens de le sécuriser dans toutes ses dimensions. La conduite opérationnelle de l’activité doit prendre en compte les contraintes d’environnement personnel et familial qu’un télétravail constant impose au détriment de la qualité de vie et de la santé mentale notamment. Le rôle contributif de l’encadrement de proximité sur les choix de gestion et le fonctionnement des équipes doit être reconnu.  
Cadres, professions intermédiaires et employé·e·s télétravaillent depuis un mois et demi, serrant les dents en se disant que ce n’est que temporaire, et que c’est toujours mieux que d’être exposé au Covid 19 par un travail sur site.
  • La quasi-totalité des parents d’enfants et notamment les femmes, sont obligé·e·s de télétravailler en s’occupant de leurs enfants. Rares sont les employeurs qui ont mis en place une baisse du temps et de la charge de travail alors que faire l’école à ses enfants mobilise souvent plus de 4h/jour ! En télétravaillant, c’est mission impossible !
  • La majorité des salarié·e·s qui ne télétravaillaient pas auparavant ne sont pas équipé·e·s de siège ergonomique, n’ont pas de prise en charge des frais de connexion ou de téléphone, voire ne disposent même pas d’un ordinateur professionnel !
  • Les horaires de travail et le droit à la déconnexion des salarié·e·s ne sont pas garanti·e·s.
  • De nombreux télétravailleur·se·s n’ont même pas la possibilité de s’isoler au calme pour pouvoir travailler!
Bilan : un cocktail de risques psycho-sociaux, notamment pour les manageurs, lorsqu’ils gèrent leurs équipes à distance, sont submergés sous les mails et doivent jongler avec les injonctions contradictoires.
Ouvrir des négociations dans toutes les entreprises
Le télétravail a été étendu en vertu de l’urgence sanitaire à de nombreux salarié·e·s et entreprises qui ne le pratiquaient pas jusque-là. Cette situation d’exception ne peut devenir la norme.
La CGT exige le respect du Code du travail et l’ouverture de négociations immédiates avec tous les employeurs sur les conditions d’organisation du télétravail.

Il s’agit notamment de garantir :
  • La prise en charge de l’intégralité des outils de travail par l’employeur (ordinateur, téléphone, connexion, fauteuil et bureau ergonomique, logiciels…)
  • Le respect du temps de travail et du droit à la déconnexion, la définition de plages de travail pendant lesquelles le/la salarié doit être joignable
  • Un management adapté au travail totalement à distance, une adaptation des objectifs de travail…
  • Les moyens donnés aux représentants du personnel pour rester en contact avec les télétravailleurs
  • La prévention des violences sexistes et sexuelles et la protection des victimes
Au vu de l’ouverture limitée et encore très aléatoire des crèches et écoles le 11 mai, il est indispensable de garantir à tous les parents qui devront prendre en charge leurs enfants sur tout ou partie du temps scolaire le droit à absence rémunérée à 100 %. 

Pas question que les télétravailleurs restent exclus des droits à arrêts pour garde d’enfants !

Enfin, pour reprendre les propos du Premier Ministre, si « protéger, tester, isoler » est la priorité du gouvernement, cela nécessite que les masques et les tests soient disponibles. Il serait plus opportun de concevoir une application permettant de trouver les tests et dispositifs de protection au plus proche de son domicile que de jouer les apprentis sorciers avec l’appli StopCovid, inefficace pour la santé mais redoutable pour les libertés !


En Savoir plus  Guide du Télétravail
En Savoir plus StopCovid APPLICATION


vendredi 24 avril 2020

mercredi 22 avril 2020

#Jour d'après et Open Space Est-ce compatible?

Le coronavirus va-t-il faire disparaître les bureaux en Open Space ?



 
DISTANCIATION: Plusieurs adaptations sont à prévoir après le confinement afin de protéger les salariés.
  • Le coronavirus et le confinement qui en découle bouleversent l’organisation du travail.
  • Les bureaux en « open space » ne seront pas épargnés par ce questionnement lors du déconfinement.
  • Plusieurs aménagements (cloisons, télétravail) sont étudiés par les entreprises.

Comment travailler avec la menace du coronavirus ? De nombreux salariés et entrepreneurs ont déjà dû s’adapter aux contraintes créées par l’épidémie : port de gants, de masques, installation de vitres, désinfection des équipements… 
Au-delà des cas particuliers à chaque profession, le Covid-19 pose plus globalement la question de l’organisation spatiale du travail. 
Le problème concerne notamment les nombreux salariés installés dans des bureaux en « open space ». 
Appelés à télétravailler durant le confinement, ils devront, pour une partie d’entre eux, retourner sur leur lieu de travail à partir du 11 mai ou lors des semaines suivantes.
Par définition, le regroupement de personnes dans un espace clos multiplie les risques de propagation du virus. Une étude danoise de 2011 avait d’ailleurs montré que les salariés qui se trouvaient dans des bureaux de plus de six personnes étaient absents pour maladie environ huit jours par an. Deux fois plus que les personnes disposant d’un bureau isolé.

La question de l’air conditionné
« C’est une question de bon sens », expliquait en 2016 le microbiologiste John Noti, interrogé par Vice. Avant d'attaquer : « Les gens sont des gros porcs paresseux qui vous toussent dessus, vous éternuent dessus et touchent en permanence à votre espace. 
Donc, si vous êtes physiquement séparé d’eux par quelque chose de solide, empêchant ainsi les gens d’accéder à votre espace de travail, il est logique que vous ayez moins de chance d’être infecté. »
Par ailleurs, certains scientifiques pensent que le coronavirus peut aussi se propager dans un espace ouvert – comme un bureau – grâce au souffle de la climatisation. 
Une étude sur des cas de contamination au Covid-19 dans un restaurant en Chine montre que l’air pulsé a très vraisemblablement propagé des gouttelettes infectées de table en table. Cet exemple pourrait être très facilement transposé à un open space avec des collègues malades qui contaminent le reste du bureau.

« La fin, au moins temporaire, de l’open space »
Les entreprises sont donc conscientes que des aménagements vont être nécessaires pour le retour des salariés. « Dans les sièges sociaux, les grands bureaux à la Défense par exemple, on ne pourra pas faire revenir tout le monde en même temps, explique Benoît Serre, vice-président de l’association nationale des DRH (ANDRH). Pour respecter la distanciation sociale, les salariés devront être plus espacés. Donc dans un open space où vous aviez 30 personnes auparavant, vous n’en aurez plus que 15. Les autres devront être en télétravail ».
« Ce roulement des équipes devra être effectif dans tous les espaces collectifs, assure Olivier Angotti, avocat associé chez FTMS et spécialiste du droit social. Il faudra sûrement allonger les plages horaires dans les restaurants d’entreprise pour éviter qu’il y ait trop de monde au même moment. Certaines sociétés ont même décidé de limiter les petits ascenseurs à une personne. Certains de nos clients ont déjà installé des cloisons en plexiglas pour limiter les contacts ».

Fini le télétravail comme exception ?
« Le problème principal, c’est la distance sociale, confirme Madeleine Estryn-Behar, médecin du travail, épidémiologiste et docteur en ergonomie. Dans beaucoup d’entreprises, il faudra faire des adaptations, en y associant les salariés et les représentants du personnel. On peut imaginer la pose de cloisons ou encore d’aérer naturellement plutôt que d’utiliser la climatisation ». Olivier Angotti reprend : « la situation actuelle signifie la fin, au moins temporaire, de l’open space tel qu’on le connaissait. »

Un scénario qui pourrait néanmoins être amené à durer. « Si on impose les gestes barrières pendant des mois, ce n’est plus temporaire, affirme Benoît Serre. 
Décathlon a décidé de repousser la réouverture de son siège social en juillet. 
Et certains DRH ne prévoient pas un retour complet des équipes dans les bureaux avant décembre. »
Pour lui, le coronavirus va amener les entreprises à se questionner sur leur organisation globale : « Si l’entreprise se rend compte que le télétravail fonctionne, il ne sera plus exceptionnel. Cela conduira à réfléchir aux méthodes de management ».
Difficile en effet – sauf à être un fan du livre 1984 – d’imaginer un « open space » virtuel avec sa caméra branchée en permanence. 
Ce bouleversement pourrait être d'ampleur : au moins 18% des salariés français travaillent dans des plateaux sans cloisons
Et une grande majorité d'entre eux ne verrait pas la disparition de l'open space d'un si mauvais oeil: un sondage publié en 2017 révélait que la moitié des salariés en open space accepteraient immédiatement un bureau fermé si on leur proposait. 

Des questions qui doivent se poser en vue de l'impact pour les salariés et dont vos représentants doivent se prévoir de faire valoir nos droits pour la santé de tous !
Nous étions réticents par ce mode de gestion et malheureusement les éléments actuels nous donne hélas raisons !
Et vous qu'en pensez-vous ? Quelles gestions des bureaux et de notre espace de vie au travail pour demain ? Pouvons nous retravailler dans les mêmes conditions ou souvent les bureaux sont surchargés ? la réponse nous la connaissons ! 




Pour rappel: L'employeur doit veiller à l’hygiène des locaux de travail.
En application de l’Article L1222-11 du code du travail, la menace d’épidémie permet à l’employeur de recourir au télétravail sans formalisme particulier et sans accord préalable du salarié.
Si le poste du salarié le permet, le télétravail est la solution à privilégier pour limiter les risques de contagions.
Il est important de préciser que l’employeur doit consulter le comité social et économique (CSE) en cas de modification importante de l’organisation du travail. Toutefois, cela ne l’empêche pas de prendre des mesures conservatoires.


Les précautions à prendre par les salariés.
En cas de retour d’un salarié d’une zone à risque, il est dans l’obligation d’en informer son employeur.
A défaut, il commet une faute susceptible d’être sanctionnée.
En application du décret n° 2020-73 du 31 Janvier 2020, les salariés faisant l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile prescrite par le médecin de l’ Agence Régionale de Santé (ARS) et qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler bénéficient des indemnités journalières de la Sécurité sociale pour une durée maximale de 20 jours, sans jour de carence.
Si le salarié est maintenu à domicile à la demande de l’employeur sans qu’un arrêt de travail n’ait été délivré par l’ARS, sa rémunération est maintenue et sa période d’absence est assimilé à une période travaillée.
Le droit de retrait du salarié.
Le coronavirus constituant une menace pour la santé et la sécurité du salarié, celui-ci peut légitimement refuser un déplacement professionnel dans une zone à risque en faisant valoir son droit de retrait.


En effet, selon l’Article L4131-1 du Code du travail, les salariés peuvent se retirer de toute situation de travail dont ils ont un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé.
En cas de manquement à l’obligation de sécurité, la responsabilité de l’employeur pourra être recherchée.

Le Flex Office et les Open Spaces n'ont de bénéfiques que la réduction des couts, avec en plus un accroissement du stress constaté pour les salariés qui avec le Flex n'ont même plus leurs propres environnement personnalisable.
Est-ce toujours viable à ce jour? des questions doivent se poser et des solutions se trouver et ceci pour l'intérêt de tous les salariés.

Source:Le Parisien et 20 minutes.fr - Avril 2020.

Prenez soins de vous !

 

mardi 14 avril 2020

Le Jour d'après - 11 Mai 2020 et Après ?



LE 11 MAI 2020 LE JOUR D’APRÈS ?

https://luttevirale.fr/
https://luttevirale.fr/



Plus que JAMAIS nous devons construire la suite en présence de tout les salariés et surtout en prenant en compte la SANTE les distances et les GESTES BARRIÈRES OBLIGATOIRES !

Sur luttevirale vous aurez une réponse à bon nombre de vos questions ,si jamais vous avez des questions complémentaires , ne pas hésitez a nous contacter 

Plus que jamais  nous devons ENSEMBLE ÊTRE ATTENTIF AUX SITUATIONS QUI POURRAIENT ARRIVER AU SEINS DE NOTRE ENTREPRISE !

N'OUBLIEZ PAS QUE NOTRE EMPLOYEUR RESTE RESPONSABLE DE LA SANTE DE SES SALARIES ! 

LA SANTÉ DOIT RESTER LA PRIORITÉ


Des questions vont se poser pour ce 11 Mai 2020:
  • Comment reprendre ?  Qui et sous Quelles cadencements ?
  • Qui en TELETRAVAIL ou en poste FIXE ? 
  • Quelles distances de sécurité entre les salariés ? 
  • .......

#RESTEZCHEZVOUS